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LE SOUS-PREFET ET LE PRESIDENT DE LA CRD


8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 22:46

La rupture du dialogue social que la confusion autour du processus de transition a entrainée, après que le Capitaine Dadis ait laissé entendre qu’il pouvait se portait candidat aux élections présidentielles à venir, contrairement aux engagements pris devant le peuple de Guinée et la communauté internationale, a eu pour conséquence malheureuse, la radicalisation des positions et la crispation de la situation politique.
 L’organisation d’une manifestation pacifique de l’opposition, en cette désormais, tragique et inoubliable journée du 28 septembre 2009, s’inscrivait donc dans une logique de confrontation, dans le rapport de forces institué ces derniers temps, entre la junte au pouvoir et les leaders des partis politiques.

En effet, l’utilisation à profusion par la junte, des ressources de l’Etat et la monopolisation des médias publics dans sa campagne de propagande, a fini par exaspérer  les leaders de l’opposition, réunis au sein du forum des forces vives, qui pour parer aux velléités de maintien au pouvoir du Capi-Prési, n’ont eu d’arme politique de pression, que la mobilisation de leurs membres et sympathisants, pour revendiquer le respect des règles démocratiques, permettant un retour rapide, à l’ordre constitutionnel.

Cette manifestation contestataire qui s’est tenue contre l’avis des autorités, se voulait l’expression libre et pluraliste d’une frange importante de la population, opposée à l’idée de la candidature du Capi-Prési, car une telle éventualité paraissait indubitablement, contraire à la volonté populaire, de création des conditions d’organisation d’élections libres, dont la caution de transparence semble ne pouvoir être garantie, que par l’administration publique, par le rôle d’arbitrage impartial et neutre qu’elle est appelée à jouer, dans l’optique bien entendu, de respect de la promesse initiale de non participation du président Dadis et d’aucun autre membre d’ailleurs de son gouvernement et du CNDD, aux futures joutes électorales.

Mais, sous le prétexte fallacieux de maintien de l’ordre public, les hommes en uniforme  ont pactisé avec le diable, en mettant le feu à la baraque, pour étouffer le sentiment de révolte de la population, dans sa soif inaltérable de liberté et de démocratie.

Avec un acharnement inouï, des éléments soi-disant incontrôlés de l’armée, ont semé la terreur et la désolation, par une répression sanglante, avec à la clef des milliers de blessés et des centaines de morts innocents, fauchés par les balles assassines de lascars soldats, instrumentalisés par la junte, dans son politiquement incorrect dessein de confiscation du pouvoir. Que les âmes de nos martyrs reposent en paix et que leur sacrifice ultime ne soit pas vain, par la poursuite du combat pour la liberté et l’émancipation du peuple de Guinée.

 Quoi qu’il en soit, le capitaine Dadis et consorts ne sauront en aucun cas, se dédouaner de leurs responsabilités dans les massacres perpétrés, à quelques degrés que celles-ci se situent.

Décidément, le pain ne peut être béni, quand des impies mettent la main à la pâte et face à ce qu’il convient d’appeler une tragédie humaine, même les traditionnels et récurrents rites sacrificiels, que conseillent les diseurs de bon aventure et le mysticisme  envoûtant des charlatans et autres féticheurs, qui s’évertuent à vouloir sacraliser la fonction présidentielle, ne sauront laver les souillures de l’âme et purifier cet étendard sanglant, brandi au nom d’une raison, dite d’Etat.

Malgré l’opposition catégorique des forces vives, à l’idée de la candidature annoncée du capitaine Dadis aux élections présidentielles, l’on estimait que pour une issue consensuelle de la crise que traverse le pays, le bon sens aurait commandé un partage du pouvoir entre l’opposition et la junte, dans le cadre d’un gouvernement d’union  nationale, mais après avoir commis l’imparable, la question du départ du Capi autoproclamé Prési, devient désormais, une exigence non négociable, pour les forces vives et nombre de guinéens qui ne trouvent  plus rien en lui, ce patriote qu’il avait laissé croire, en promettant de balayer la maison à sa prise du pouvoir le 23 décembre 2008.

Le mal est fait, mais il va bien falloir recoller les morceaux du tissu social mis en lambeaux par l’irresponsabilité légendaire de nos gouvernants,  en renouant avec le dialogue dans le cadre de la médiation assurée par le Président Burkinabé Blaise Compaoré, sous l’égide de la CDEAO.

Et à ce propos, il faut se rendre à l’évidence que le pouvoir, même confié légitimement par la voie des urnes, ne se rend pas aisément, à plus forte raison, quand il est ramassé dans la rue, comme ce fut le cas avec le CNDD.

De ce fait, ce serait improductif de la part des forces vives de camper sur des positions intransigeantes, telle la question du départ immédiat du capitaine Dadis, qui doit être négociée sans pour autant en faire un  préalable à toute discussion.

L’envoi d’une force d’interposition, envisageable dans le pire des cas, ne saurait être l’idéale de solution, car ça pourrait créer des déséquilibres fonctionnels, source de déstabilisation.

Mais ce qui reste fondamentale cependant, c’est la création d’une commission d’enquête internationale, pour traduire les assassins devant la TPI et naturellement,  la junte ne doit et ne peut plus à elle seule, assurer la conduite de la transition, faute de crédibilité. Elle doit désormais s’il le faut, être contrainte à admettre, la constitution d’un gouvernement d’union nationale, dans lequel elle aura une quelconque représentation, puisqu’elle est et demeure, bien que décriée, une composante de la nation et dans cette phase de réorientation politique, toutes les composantes doivent être associées, à la recherche de solutions de sortie de crise.

Ce gouvernement dont les critères de composition restent à déterminer de façon consensuelle, aura à charge la liquidation des affaires courantes, avec comme priorité, la création d’un CNT (conseil national transitoire)  viable, chargé du toilettage de la constitution, pour déterminer les critères d’organisation et de participation aux élections et en donnant les moyens à la CENI (commission électorale nationale indépendante), de finaliser l’enrôlement des électeurs.

En raison de la divergence des intérêts en jeu, ledit gouvernement doit être placé sous tutelle de la communauté internationale, avec un GICG (groupe international de contact sur la Guinée) dont la mission aura été réévaluée, pour pouvoir superviser et coordonner si besoin en était, le processus qui nous mènera aux élections et au-delà de celles-ci, un observatoire national doit être institué de façon pérenne, pour l’évaluation  et le suivi permanent du processus démocratique dans notre pays.

La réconciliation passera nécessairement par la tenue d’assises nationales, pour déterminer les causes endogènes et exogènes de la décadence de la nation guinéenne, depuis son accession à l’indépendance et la tenue d’élections libres et transparentes, dans un délai raisonnable qui ne serait pas forcément celui retenu pour l’instant, est le seul gage de réussite d’une telle entreprise, car la légalité et la légitimité du choix du peuple, ne souffrira d’aucune équivoque.

Que Dieu bénisse la Guinée et nous préserve de l’implosion sociale.

BAYO Abidine

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