Laissé à l’abandon pendant de longues années, le stade préfectoral Dah BANGOURA de FRIA vient de faire peau neuve grâce à un financement de la Compagnie RUSAL.
L’ouvrage qui a nécessité plusieurs mois de travaux et qui a coûté la bagatelle de près de 650 millions de nos francs a donc été remis vendredi aux autorités préfectorales de Fria mais de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer la façon dont les travaux dont été réalisés.
Les autorités n’ont pas été du tout associées au projet et n’ont pas eu leur mot à dire ou même exprimer leurs préférences. Nous avons fait une visite des lieux et le constat que nous faisons est que beaucoup a été fait mais il reste encore beaucoup à faire pour que les installations soient dignes de nom. En effet, la liste peut être longue mais voici tout de même quelques détails :
· Pas le moindre gazon sur le terrain de foot et la terre qui y a été mise comporte de nombreux cailloux qui peuvent être dangereux pour des footballeurs. La piste d’athlétisme aussi n’a aucun revêtement rendant difficiles les entraînements et on voit mal un record national ou même préfectoral tomber dans des conditions pareilles.
· On saluera la construction derrière la tribune principale d’un terrain de handball et un autre de volleyball. Le terrain de handball est recouvert de béton mais pas celui de volley qui est en terre. Quand on connaît l’importance des rebonds de la balle sur le sol dans ce sport, on peut rester pantois. Aussi, les fortes pluies à venir ne manqueront pas de dégrader rapidement tous ces terrains bâclés.
· Les vestiaires construits près de la clôture nord ne sont pas cloisonnés et les deux équipes se voient et s’entendent séparées par seulement une murette de 1 mètre de haut.
· Le terrain de basket a été repeint mais n’est pas du tout éclairé. Aucun match ne pourra s’y dérouler en nocturne.
· On aurait pu songer à rajouter des gradins supplémentaires et augmenter le nombre de places assises même si elles ne sont pas couvertes comme la tribune principale. En tout cas, la pente du relief s’y prête facilement et peut minimiser le coût des travaux.
Tout n’est pourtant pas mauvais dans ce stade. On appréciera la peinture et la toiture qui ont été entièrement refaites. On saluera également la construction d’un tout nouvel espace qui permet aux sportifs de faire des échauffements et de la condition physique sur des barres asymétriques notamment juste derrière la cage de but du terrain de foot. Nous savons qu’il est difficile de financer et de réaliser de telles choses, mais il faut savoir être à l’écoute des gens et savoir exactement ce qu’ils veulent afin de mieux les servir. RUSAL a beaucoup fait, Rusal fait beaucoup, mais Rusal doit surtout mieux faire pour le bien des friakas et aussi son propre bien.