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  • : BLOG SOMBORY TORMELIN
  • : Créer par l'Association des jeunes pour le Développement de Sombory Tormelin-AJDST- SOMBORYNEWS est le prémier site des collectivités locales pour accompagner l'essor socioéconomique, culturel de Fria, des CRD de Tormelin, de baguinè et de Sodjörè...
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SOMBORY MA VILLE NATALE


LE SOUS-PREFET ET LE PRESIDENT DE LA CRD


29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 15:37

Voilà, maintenant, que le soleil a surpris les sorciers dans la plaine. Le festin secret n’est pas fini. On se disputait l’os avant d’avoir consommé la viande le recouvrant. De l’étonnement, ils passent à l’acceptation, puis à la recherche de l’ombre protectrice. La plaine est déserte !

Ce n’est jamais de gaîté de cœur que l’on accepte un chef, ou un groupe d’individus, qui s’impose par la force, qu’elle se soit imposée en douceur ou par la violence qu’elle incarne. Les problèmes semblent se résoudre dans l’immédiat. En réalité, ils demeurent en état latent des années durant pour rebondir. C’est la dynamique infernale de la prise du pouvoir en Guinée. Elle restera incontrôlable tant que la Constitution nationale ne sera pas le reflet de nos préoccupations et tant que les institutions qui en résultent ne bénéficieront pas du respect qui les transforme en mode de vie. Des interrogations et des réponses.

De quoi résulte la prise de pouvoir par l’armée le 23 décembre 2008 ? Visiblement de la prise de pouvoir par l’armée, le 3 avril 1984. Il fut aussi accepté par acclamation et par reconnaissance.

Pourquoi l’Armée a-t-elle intervenu à la mort du président Ahmed Sékou Touré ? Parce que le Bureau politique national (BPN) du moment a perdu du temps en discussion à propos de la succession ? Qu’y a t-il eu en ce moment qui mettait le pays et la nation en péril ? Rien.

Ce fut une opportunité pour une armée spoliée de ses droits et devoirs (au profit de la Milice populaire) de prendre une revanche sur le pouvoir et les populations qui l’ont soutenu en cela. En fait, la raison primordiale de la dissension, et celle qui se doit d’être enseignée à la génération future, c’est le non respect de la Constitution nationale qui stipulait, en cas de vacance du pouvoir, que le Premier ministre occupe la fonction du président de la République. Ce fut l’empêchement premier !

Que s’est –il passé le 23 décembre 2008 ? Le premier président de la Cour suprême de Guinée, Maître Sidimé a refusé de constater, à temps, la vacance de pouvoir après le décès du président de la République. Cette fois la Constitution, la Loi fondamentale disait que le président de l’Assemblée nationale assume la fonction de président de la République pour organiser en 60 jours l’élection pour choisir un nouveau président. Le second empêchement.

Comparé à la dizaine de jours de discussion du BPN, le pays et la nation n’étaient pas en danger pour être la victime d’un coup d’État. Là encore, il y a eu une opportunité offerte à l’armée spoliée de ses droits et devoirs par ses grands officiers de prendre une revanche sur eux et sur la classe politique qui s’est rallié au pouvoir au sein d’un gouvernement de coalition. Temporairement ou non, qu’importe. Le fait est évident.

Dans les deux cas de coup de force, les populations sont associées dans un souci de légitimation de l’acte. Dans les deux cas, l’on doit tenir compte non pas du dernier évènement indexé mais de l’enchaînement des faits et des évènements allant dans le même sens des activités hors-la-loi, des années durant. Le coup d’État n’est jamais spontané, il est le résultat d’un état d’esprit formé contre ce qu’on croit injuste, illégitime, illégal et inacceptable. Il est l’antithèse de ce que les tenants du pouvoir ont fait. Selon les paramètres en balance, il peut être approuvé ou pas.

Il est inutile et complexe de vouloir mettre en exergue tous les ingrédients qui ont abouti à la prise du pouvoir par les jeunes militaires dès le lendemain du décès du président Lansana Conté, commandant en chef des forces armées guinéennes. Le coup d’État logique aurait dû être l’usage de la force militaire afin de préserver le régime du Général défunt. C’était impossible, à la lumière de faits suivants :
- Le coup d’État manqué (4-5 juillet 1985) du Colonel Diarra Traoré premier, Premier ministre du CMRN après le 3 avril. Il y a eu comme conséquence, une division ethnocentrique au sein des populations et de l’armée. (Lire : Guinée- Chronique d’une Démocratie annoncée).
- le tour de passe-passe juridique du président de la Cour suprême, Maître Lamine Sidimé, en 1993. Il a permis au Général Lansana Conté de prendre un congé temporaire de l’armée, être candidat aux élections présidentielles, puis redevenir militaire après les élections.
- l’arrivée de Facinet Touré sur la scène politique après sa retraite de l’armée et sa déclaration d’avoir été « chassé comme un malpropre du gouvernement » est une brèche dans la carapace du pouvoir militaire, l’exemple d’une division au sein de l’armée.
- L’exécution (6 mai 1987) des anciens dignitaires du régime de Sékou Touré. Elle pose l’acte de non respect des Droits de l’homme et donne les accents de dictature de la 1re République à la 2ème République que confirme la révision constitutionnelle plus tard.
- L’irruption du COSALAC (Comité de soutien à Lansana Conté) aux couleurs ethnocentriques avec la légalisation des partis politiques sur la scène politique pour faire élire le Général Lansana Conté sous la bannière du Pup, le parti qui soutient les actions du gouvernement.
- Le non respect des droits politiques des partis politiques : loi anti manifestation et répression causant des morts et des blessés, arrestations arbitraires des opposants, refus des paramètres de transparence des élections et fraudes, subordination de la Cour suprême et de l’Assemblée nationale à l’exécutif.
- Les 2–3 février 1996, manifestation armée des militaires sous le label des revendications salariales. En réalité, les revendications touchaient à la restructuration de l’armée en termes de mise à la retraite des vieux militaires pour permettre aux jeunes militaires d’évoluer en grade, le paiement des pensions destinées aux soldats morts sous l’Ecomog au cours des guerres civiles du Libéria et de la Sierra Léone, etc. L’épilogue fut une purge militaire sans précédent faite par le pouvoir.
- La révision constitutionnelle (11 novembre 2003). Non seulement, elle rallonge le mandat présidentiel mais aussi l’âge des candidats pour permettre au Général Lansana Conté, président de la République sortant, de se succéder à lui-même.
- Les grèves générales suivies de manifestations populaires qui débutent le 10 janvier 2007. Elles remettent en cause l’ensemble du système de gestion du gouvernement et du président de la République. La répression du mouvement fait des centaines de morts et de blessés. Mais tout se termine par la signature d’un protocole d’accord tripartite (Syndicat-Société civile-président de la République) qui met le président de la République dans l’obligation de choisir un Premier ministre sur proposition et la mise en œuvre d’une lettre de mission pour la relance économique et l’apaisement politique.
- Les protestations militaires du 2 – 12 mai 2008.
- Le 21 mai 2008, le bris unilatéral du protocole d’accord tripartite par le président Lansana Conté qui révoque le Premier ministre nommé sur proposition à partir du protocole tripartite, et déclare une réappropriation de ses droits constitutionnels de chef de l’État et du gouvernement. Il s’ensuit un affaiblissement considérable de l’impact des manifestations qui ont commencé le 10 janvier. Les syndicats, la société civile et les partis politiques acceptent de participer à un gouvernement dit de consensus. Ceci marque la pleine reconquête des pouvoirs du Général Lansana Conté, malgré les luttes pour sa succession autour de lui, jusqu’à sa mort le 22 décembre 2008 (paix à son âme).

Ce résumé, succinct, de l’histoire récente du pays ne délivre pas de tickets de Démocratie à la Guinée et à ses hommes politiques et leaders d’opinion. Une forte odeur de corruption matérielle, financière et institutionnelle règne sur les derniers évènements.

Enfin, il convient de noter un autre fait significatif à l’actif du président de la Cour suprême, Maître Lamine Sidimé. Contre le bien-être de plus de 8 millions d’habitants, il a choisi, malgré la longue maladie du défunt président, de ne jamais permettre un recours à la destitution constitutionnelle. C’est sa façon de rentrer dans l’histoire en imitant l’amitié que l’histoire rapporte entre l’Almamy Samory Touré et Moryfindiang Diabaté. Ce dernier (en 1898) l’a suivi en exil au Gabon et a creusé sa tombe à côté de celui de l’ancien empereur du Wassoulou. L’ami fidèle à l’empereur n’a pas en l’occurrence mis en jeu la vie de populations entière. Seulement la sienne.

L’attitude du président de la Cour suprême a ouvert la voie à toutes les intrigues qui ont contribué à affaiblir l’autorité de l’État. Les dauphins se sont succédé sans assises, les clans ont éclaté. Pour des intérêts personnels les prétendus dauphins et apologètes militants des clans se sont préparés aux chaos, au mépris des institutions nationales et des lois qui protègent les populations, en rembourrant leurs comptes en banques à l’extérieur.

Dans le tumulte et la tourmente de la quête du pouvoir nul n’a songé à utiliser un seul article de loi ou un seul règlement émanant d’aucune des institutions. Sont-elles vides de contenus ? En agissant ainsi, ils n’ont pas pensé qu’ils organisaient un chaos constitutionnel et institutionnel qui interpellerait un coup de force. Leur comportement ne le légalise pas mais il le rend légitime et sauve leurs vies avant qu’ils se détruisent l’un et l’autre. Que cela soit écrit et compris.


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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 23:35

La roue tourne, dit-on. Cela est si vrai que, signe des temps, c’est le tout nouveau ex-président de l’Assemblée nationale de Guinée Aboubacar Somparé qui a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle "fasse tout" pour empêcher la réussite de ce qu’il avait choisi de considérer comme une simple tentative de coup d’Etat orchestrée par une minorité isolée de l’armée. La communauté internationale (Union Africaine, Union Européenne, Paris, Washington, ONU…) ne s’est pas fait prier pour condamner le coup de force et menacer ses instigateurs, parfois avec des mots très virulents. Rien à voir avec le ton timide de circonstance utilisé par les uns et les autres pour condamner les exactions graves du régime de Conté qui a fait tant de victimes. On avait effectivement habitué les Guinéens à plus de tiédeur dans les réactions internationales face à la situation catastrophique de leur pays.

Et pourtant, combien de fois avons-nous, nous autres Guinéens, crié à l’aide pour dénoncer les injustices dont nous sommes victimes face au pouvoir totalitaire et corrompu de Lansana Conté ? Combien de Guinéens sont morts du fait de ce système ? Combien de jeunes à l’avenir incertain, drogués par ce même système, plongés dans l’ignorance, réduits à la pauvreté absolue à cause des agissements de Lansana Conté et de son entourage ? Qui a levé le petit doigt pour dénoncer le pillage de nos ressources par quelques personnes sans vergogne, aidées en cela par des sociétés étrangères peu scrupuleuses ? Qui a déploré les conditions de vie inhumaines dans lesquelles survit une population à laquelle on a dénié la plus élémentaire des dignités ? Qui s’est levé pour brandir une quelconque menace à l’égard de Conté, Somparé et leur clique quand ils ont bafoué nos institutions, se taillant une Constitution sur mesure qui permettait de fabriquer un monarque à vie ? Qui a brandi la menace de l’isolement sur la scène internationale à l’égard de Conté quand il s’achetait avec l’argent du peuple sa centaine de voitures rutilantes toutes plus chères les unes que les autres ? Sans compter tout l’argent détourné investi dans l’immobilier ou qui dort dans les banques des pays dont les ressortissants menacent aujourd’hui la Guinée, tandis que la population affamée croupit dans une misère inde ible ? Combien de voix se sont élevées pour demander au président Conté malade et impotent de renoncer à un pouvoir qu’il était en tout état de cause incapable d’exercer ?

C’est un fait évident : tant que les intérêts des puissances étrangères ne sont pas menacés, la famine, la violation des droits de l’homme, la corruption, les pillages et autres détournements, la communauté internationale ferme les yeux sur tous ces maux… ou feint de les dénoncer quand cela devient trop flagrant et trop gênant pour son image de marque.

Messieurs de la communauté internationale qui appeliez si timidement à la « retenue » les autorités guinéennes quand elles massacraient les enfants du pays, c’est au tour des Guinéens de vous inviter aujourd’hui à un peu de retenue face au coup de balai qui touche le dauphin du dictateur. Vous parlez de respect de la Constitution, de respect de la légalité. Quelle légalité ? L’Assemblée nationale, depuis plus d’un an, a dépassé le mandat qui était le sien. Des élections libres et transparentes, qu’elles soient législatives ou présidentielles, n’ont jamais été organisées dans ce pays. Le président de l’Assemblée nationale Aboubacar Somparé dont vous défendez la légitimité ? C’est un pur suppôt de la dictature de Sékou Touré, qui s’est attelé à de sales besognes sous l’ère de la « révolution » et qui s’est rendu complice des pires exactions dans le régime de Lansana Conté. Il est, avec Lamine Sidimé, le plus grand artisan de la magouille législative mise en place pour maintenir leur patron vaille que vaille au pouvoir et préserver leurs propres intérêts, au mépris de ceux de milliers de leurs compatriotes privés du minimum vital.

Il ne s’agit pas de cautionner un quelconque coup d’Etat militaire, il s’agit de se rappeler les souffrances d’un peuple qui peine depuis trop longtemps dans l’indifférence générale à survivre dans un pays dont les immenses ressources sont injustement partagées par une poignée d’individus. Et si les militaires auteurs de ce coup de force tiennent la promesse de libérer les Guinéens de la misère et de les rétablir dans leurs droits et leur dignité d’hommes, tant mieux… Car s’il y a quelque espoir que ce nouveau pouvoir entende les aspirations de ses compatriotes, on ne dispose d’aucune assurance que les Somparé et consorts ne chercheront pas à truquer les hypothétiques prochaines élections pour se maintenir au pouvoir et entretenir le système Conté qui a causé tant de malheurs…


Fait paradoxal, pendant que la communauté internationale crie à la violation des dispositions constitutionnelles, les Guinéens sont sortis dans les rues pour acclamer leur nouveau président, duquel ils espèrent un changement significatif dans l’exercice du pouvoir, et donc une amélioration conséquente de leurs conditions de vie.
La société civile semble applaudir le coup d'Etat militaire, et aux dernières nouvelles, l'intersyndicale a manifesté son soulagement et encouragé les nouveaux maîtres de Guinée.

Curieusement, la vieille garde militaire ne s’est pas gênée pour prêter allégeance à ses cadets qui représentent les nouvelles autorités de l’Etat. Fait marquant, l’ex-Premier ministre Tidiane Souaré et son gouvernement n’ont eu aucun scrupule à rallier au premier coup de sifflet de ces mêmes autorités une salle du camp Alpha Yaya, où ils se sont levés pour applaudir Moussa Diadis Camara avant de l’embrasser et de le congratuler "avec une vive émotion". Souaré a même annoncé sans vergogne à Camara qu’il est "à sa disposition". Exit le chef suprême Lansana Conté, à qui Amadou Tidiane Souaré rendait encore le plus vibrant des hommages il y a seulement quelques heures, et dont le corps n’a même pas encore été enseveli. Qui va oser parler de manque de pudeur ou de courage, ou encore d’opportunisme ?

Seul absent de cette mémorable rencontre pour le moins atypique, Somparé, le dauphin désigné par la mascarade constitutionnelle, qui n’arrive vraisemblablement pas à digérer que le rêve qu’il caresse depuis si longtemps de porter le titre de président de la Guinée lui échappe de si peu.

Après toutes ces manifestations de joie des uns et d’acte d’allégeance des autres à l’intérieur du pays, la communauté internationale persistera-t-elle à crier à l’usurpation de la légalité constitutionnelle ou se gardera-t-elle de se montrer plus royaliste que le roi ? Fait important qui mérite réflexion : ce sont les Guinéens qui manifestent aujourd'hui leur satisfaction par rapport à cette nouvelle donne qui savent l'enfer qu'ils vivent au quotidien, et non ceux qui condamnent l'acte de loin ...

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 23:16
BON TRAVAIL ET MES ENCOURAGEMENTS A L'EQUIPE DE SOMBORYNEWS. JE PENSE A L'IMPERTURBABLE CHARLES ET LE DEVOUE ABOUBACAR MAMADOU CAMARA. TOUT SOMBORY VOUS REMERCIE POUR VOTRE INVESTISSEMENT EN FAVEUR DE SON DEVELOPPEMENT.
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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 00:48

Le premier salon de l’emploi a suscité beaucoup d’engouement au sein de la jeunesse guinéenne, après les douloureux événements de janvier- févier 2007 qui ont secoué le pays tout entier. En effet le taux de chômage en Guinée devenant de plus en plus criard, estimé alors à : 25,6 % à Conakry dont 29,7% pour les filles contre 23, 6% pour les garçons selon le programme national de la jeunesse en 2004. La jeunesse pour sortir de ce spleen avait besoin d’une nouvelle bulle d’air. Le salon de l’emploi devait renaître l’espoir dans l’âme et le corps de cette jeunesse qui croyait fortement au changement à l’époque et pensait que des efforts

Concrets seront entrepris dans ce sens pour inverser la tendance. Ainsi au total 4485 Cv (dont 185 Cv de l’extérieur) de jeunes guinéens ont été reçus avant le salon.  A l’appel du FOJEG donc, la jeunesse a massivement répondu, de jeunes qui dans la plupart étaient dans la fièvre de l’obtention d’un premier job ou d’un simple stage. Car d’après la propagande du FOJEG 50 entreprises et institutions participeront au SADE 2007, ce qui est un acquis et une première du genre. Après la clôture du salon le 9 juin 2007, on comptabilisera 7485 candidatures enregistrées selon les sources du FOJEG.


Du point de vue embauche, du bilan qualitatif et financier, de nombreux observateurs resteront sur leur faim. Les attentes des jeunes n’ont pas été comblées, dans ce sens. Après ce salon de feu d’artifice, plusieurs interrogations naissent au sein de la couche juvénile guinéenne. Et même au sein des membres actifs du FOJEG qui se livrent à une querelle de leadership et d’intérêts, constatant les résultats mitigés affichés par le premier salon et les promesses non ténues par les entreprises.


Certains activistes du SADE 2007 se plaignent toujours de ne pas avoir été bien traité ni considéré comme membre de la coopérative qui devait se partager en fonction des parts sociales les retombées du ‘’fameux et chanceux‘’salon de l’emploi. Car il faut le dire le FOJEG initiateur du premier SADE , est un collectif de jeunes régi sous une coopérative. Et les dividendes sont légués en fonctions des parts sociales des contribuables. C’est la face cachée de l’iceberg, ils font semblant de contribuer à l’émancipation socio économique à travers l’accès à l’emploi, la formation et patati patata … alors que la réalité est tout autre, ce sont les sous des institutions de financement qui les inspirent. Où sont passées les 100 millions GNF du PNUD pour la cause du SADE 2007 ? Chacun des sponsors Or du salon (une dizaine au total) a fourni 50 millions Gnf , comment les a-t-on utilisé ? Et en plus les stands pour entreprises étaient payants, il y en avait combien dans ce cas ? Imaginez le reste.


Au-delà de tout, combien de jeunes ont-ils été réellement embauchés ou promus à un stage de formation ? Qu’est ce que la commission Suivi et Evaluation du SADE 2007 a donné comme résultats ? On ne doit pas entendre la nouvelle édition du SADE pour faire le bilan, si la transparence y est. Ces constats peuvent-ils laisser les jeunes espérer à nouveau sur le SADE 2008 ? Pas très sûr. Autres faits, Le FOJEG a réussi à drainer pour le SADE 2007, toutes les associations et toutes les structures de jeunesse Car on le sait bien, il n’avait  pas le capital humain nécessaire pour réussir un tel événement. Sans l’appui de ces structures et mouvements associatifs c’était le vide. Eh bien, il les ont utilisé comme des Kleenex et après shit !

Les jeunes ne sont plus prêts à croire à la propagande du FOJEG pour le SADE 2008. L’ex ministre de la Jeunesse de la Cultures et des Sports,  Baidy Aribot avait déclaré lors du débat télévisé sur le FONIJ en Face de Moustapha Naité  et de Sansy Kaba du FOJEG que jusqu’alors l’impact réel et l’évaluation financière du SADE 2007 ne sont pas connu de tous. C’est tout dire. C’est ne pas pour rien que l’Etat n’a apporté aucun soutien au projet ‘’Maison d’Initiative des Jeunes’’MIJ du FOJEG qui s’élève à 184 000 000 Gnf . Un projet  qui selon le collectif  serait un  maillon essentiel pour la pérennité des actions du Forum des Jeunes de Guinée.

 

Halte aux marchands d’illusions ! La jeunesse guinéenne souffre au lieu de l’aider à s’en sortir, on se sert d’elle pour arnaquer les institutions de financement. Cela ne peut plus continuer. L’Etat doit prendre des mesures et redéfinir sa politique nationale de la jeunesse. Il faut  prendre en compte l’amélioration de l’employabilité des jeunes  en faisant la promotion des activités à haute intensité de main d’œuvres pour palier au chômage. Ce ne sont pas les salons de l’emploi lumineux qui peuvent faire l’affaire. 

 

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 00:34

Une question brûle les lèvres : qu’est ce qu’est devenu la commission chargée d’enquêter sur les événements tristes et douloureux de janvier  février 2007 ?


Il y a eu pourtant  homicide et une commission a été créée par l’assemblée nationale à cet effet, pour mener à bien des investigations sur le comment et le pourquoi de ces tueries. Cependant, fonctionne t-elle ? Ne demander surtout pas  l’intérêt qu’on peut avoir à poser une telle question ! Le guinéen à soif de justice et de bonne gouvernance. Les guinéens savent aussi que des juristes ont été désignés par arrêté de l’ex premier ministre Lansana Kouyaté pour former cette commission. Ils attendent alors le compte rendu de cette commission. Nous sommes un pays de droit et nous n’hésitons d’ailleurs pas à le rappeler à l’opinion internationale. Peut être qu'un rappel des faits ne serait ce que succincte peut aider à amorcer l’enquête, mais à quoi bon!.

 

Une  bonne volonté suffit pour le faire. Il faut avoir le courage politique de dire qu’en Guinée il y a eu  des bains de sang qui sont restés impunis parce qu’on s’est complu à jouer la politique de l’Autruche. Nous sommes une société organisée.  Nous savons tous que le prix du sang versé c'est la répression (l’action publique) et la réparation (dommages et intérêt). On ne peut souillé impunément le sol béni de Guinée de façon continue. Organisons ne serait ce qu'une parodie de justice nous nous sentirons encore humain ! Mais si par extraordinaire, on occultait cette question, comme ce fut le cas des victimes de Boiro et celui de quelques  anciens dignitaires du régime défunt ce serait commettre l’irréparable qui condamnera les guinéens à s’épier éternellement. La liberté d’expression c’est une liberté fondamentale reconnue par notre loi fondamentale et par les nations civilisées. Le changement exprimé est irréversible, par ce que comportementale de nature. Aussi, les guinéens ont gagné en maturité politique.. Certes, la résignation des uns et des autres ou du moins ce silence sourd mérite qu’on s’interroge sérieusement sur l’avenir que l’on compte donner à la Guinée. Aller aux élections, c’est une bonne chose. Mais seulement pour un peuple qui s’est réconciliés avec son histoire et avec lui même. Qu'attendons nous ?

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 00:15

C’était prévisible, après les fraudes massives enregistrées au cours du Bac 2008, le BEPC a suivi. Sans commentaires, le pétrole a coulé à flot et à tous les niveaux. C’est lamentable, l’école  guinéenne est, désormais, synonyme de facilité. On n’y forme plus, on déforme les consciences. Les examens nationaux en Guinée sont devenus un centre de tri des médiocres. La culture du népotisme a terrassé l’élitisme à la base dans notre pays. Cette cynique machine de corruption mine et ronge  le système éducatif guinéen jusqu’à la moelle. Ce système éducatif, il faut le reconnaître,  avait commencé à se redresser avec l’arrivée de Dr. Souaré à la tête du ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique en 2007. 

 À l’époque, le gouvernement de large consensus avait promis d’enrayer les vilaines habitudes. Notamment la corruption généralisée et son corollaire de désordre caractérisé  par l’inefficacité dans l’enseignement, l’absence de rigueur dans les services de contrôle et  le laisser -aller. Cette année, le chaos a atteint son summum dans le déroulement de nos différents examens surtout au niveau du BEPC, marqué par la fuite de quatre épreuves (Français, Rédaction, Physique et Géographie). Des épreuves qui se sont répandues dans la nature comme une traînée de poudre. Si cette situation affiche un constat amer qui amène à réfléchir, il faut absolument situer les responsabilités et détecter l’origine de la fuite. Une frange importante de la population guinéenne affirme sans ambages que les cadres du département de tutelle en sont pour beaucoup. Car, dit -on, les élèves ne sont ni de la corporation, n’ont pas les moyens de proposer les sujets à plus forte raison les transporter dans les centres d’examen respectifs. Alors, d’où provient le pétrole noctambule qui se vend comme des cacahuètes à la veille des épreuves ? Sachant que le choix des épreuves est sacré et porté à la discrétion totale  du département jusqu’au jour ‘’j’’ et à la minute précise du lancement des épreuves. Dr. Souaré a, certes, pris la bonne et responsable décision de suspendre le brevet 2008. Mais, il devait en faire autant pour le bac, pour exorciser le mal  à sa source. Cela est d’autant une évidence qu’il y a eu fraudes à tous les niveaux.

 

De toutes manières, les auteurs et complices de ces fraudes massives doivent être entendus. Ils méritent autant que les malfrats d’être embastillés pour crime à la maison centrale. D’autres questions brûlent les lèvres : Dr. Souaré est-il prêt à assumer les conséquences du report du BEPC ? Les épreuves se feront-il sans dérapages et sans fuite ?  Les prochains jours nous en édifierons.

                                             

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 16:54















      ENFENTS DE LA RUE                                         ENFENTS SCOLARISES


La situation qui prévaut aujourd’hui dans la plupart des familles guinéennes suscite vraiment des interrogations. La délinquance juvénile a pris en effet une ampleur particulièrement inquiétante, au vu et au su des parents. Une prise de conscience s’avère nécessaire pour éviter que l’avenir des générations entières soit irrémédiablement compromis.

 S’il demeure vrai que la jeunesse constitue l’avenir d’un pays, il y a de bonnes raisons de s’inquiéter pour la Guinée. Nombreux sont les parents qui, pour des raisons injustifiables, ont préféré démissionner dans l’éducation de leurs enfants. Dans les familles pauvres, certains enfants sont de plus en plus préoccupés par leurs précaires conditions de vie. L’on mange rarement à sa faim. Les habits et les paires de chaussures se gagnent difficilement. Les problèmes scolaires sont souvent relégués au second plan, pour cause d’extrême pauvreté des parents. Au fil du temps, l’on finit par se retrouver dans le cercle des petits délinquants du quartier. On s’adonne peu à peu à la consommation des stupéfiants, avec tous les risques que cela comporte. Et le malheur est que les pères et mères de famille, censés inculquer un comportement irréprochable à leurs rejetons, se complaisent ces derniers temps à fermer les yeux sur cette situation qui est loin de les honorer en tant que parents. Si l’enfant est soumis à une éducation exemplaire dès ses premières années, il est fort à parier qu’il deviendra un digne fils qui, le moment venu, contribuera dans une large mesure à la construction d’une nation prospère.

 

Malgré leur pauvreté, les parents devraient faire preuve de responsabilité en s’employant résolument et véritablement dans l’éducation des enfants qui, on le sait, constituent l’avenir du pays. Dans les familles dites aisées, la situation n’est pas non plus reluisante. Les enfants y ont pris la mauvaise habitude de dicter littéralement leurs lois à leurs parents. Ils font le plus souvent ce qui leur semble bon, sans craindre la moindre réaction de qui que ce soit dans la famille. Il y en a qui considèrent de plus en plus leurs désirs et leurs caprices comme des ordres à exécuter sans se poser trop de questions. Et à force d’encourager ce laxisme dans l’éducation, l’on est au regret de constater aujourd’hui que la délinquance juvénile a finalement atteint un niveau inacceptable dans notre société. Les enfants, dans leur immense majorité, n’hésitent plus par exemple à s’adonner à la consommation abusive des stupéfiants, aussi bien à l’école qu’en famille. Certaines filles ont trouvé bon de faire de la prostitution leur passe-temps favori, avec la complicité passive ou active de ceux qui ont pourtant la charge morale de leur montrer le droit chemin de la vie. Le rang des délinquants grossit tous les jours, au nez et à la barbe des parents et des autorités. Toute chose qui prêterait à sourire si ce n’était pas l’avenir des générations entières qui était en jeu. De l’avis de tous les observateurs, il est salutaire que des mesures adéquates soient prises pour amener la couche juvénile à prendre ses distances par rapport à la délinquance, à la toxicomanie et à la criminalité. Il y va de l’intérêt de la nation tout entière.

 

 

 

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 16:12


‘’
Ce que les scouts de Boulogne vont faire sera à l’actif des jeunes comme des vieux de Tormelin car ils vont contribuer à l’émancipation et au développement culturel et socio économique de Tormelin…’’


‘’ Il faut faire en sorte que tout le monde soit intéressé à Sombory et mettre en synergie toutes les actions possibles pour que notre Sombory sorte de l’ornière.’’


Fils de Fria et de la lignée des chefs de cantons de Sombory Tormelin, Dr. Alseny Camara est l’actuel directeur national de l’éducation civique en guinée. Il a accepté de nous accorder cette interview pour tabler sur les enjeux du développement socioéconomique de la ville mère de la première usine d’alumine d’Afrique noire. Entretien sans passion.


 Somborynews :
bonjour docteur, c’est un plaisir pour nous de vous recevoir sur le site  de Sombory Tormelin pour parler des enjeux du développement socioéconomique de cette contrée et de tout Fria en général.

 

Dr. Alseny Camara :

je vous en prie.

 

je vous en prie.

  
Somborynews : présentez- vous aux jeunes de Fria  et à nos nombreux internautes à travers le monde entier.


Dr. Alseny Camara :
 je vais commencer par vous remercier pour m’avoir donner cette opportunité.  Moi je suis Alseny Camara, je suis fils de Elhadj Almamy Camara et de Bibatou Bangoura, petit fils de Almamy Bangoura  qui est aussi fils du dernier chef de canton de Sombory Tormelin Almamy Amadou CAMARA. Je suis enseignant de profession, j’ai exercé dans plusieurs écoles de Conakry maintenant, je suis directeur national de l’éducation civique depuis 2002. 


Somborynews
 : que pensez- vous de l’Association des jeunes pour le développement de Sombory Tormelin (AJDST)?


Dr. Alseny Camara :
je peux vous dire que cette association m’a beaucoup émerveillé, j’ai d’ailleurs réagi sur leur site en faisant un petit article, cette association à de grandes ambitions le plus important aujourd’hui est que chaque somboryka, chaque femme, chaque homme cherche à soutenir cette grande initiative des jeunes dynamiques de notre Sombory natal. Donc mes impressions sont très bonnes et c’est le lieu de féliciter tous les initiateurs, le lieu également d’encourager tous les jeunes de Sombory. Et j’espère que tous les aînés seront à leur coté pour les appuyer.


Somborynews
 : l’AJDST vient juste d’obtenir un partenariat avec les scouts de Boulogne Bilancourt de Paris, à cet effet, la jeunesse de Tormelin recevra courant août, 8 de ces jeunes.  Ils viendront pour la réhabilitation  du centre culturel de Tormelin et pour d’autres actions communautaires. Qu’en dites-vous ?


Dr. Alseny Camara :
là c’est une très bonne chose. Ce qui est merveilleux dans cette association c’est qu’aujourd’hui comme on aime à le dire nous sommes sur la toile et deuzio, l’association à la chance d’avoir des représentants à l’extérieur de ce pays  notamment en France ça c’est important, tertio, il faut tirer chapeau à tous ce qui ont œuvrer pour que ces jeunes de Boulogne s’intéressent à Sombory. Ce que les scouts de Boulogne vont faire sera à l’actif des jeunes comme des vieux de Tormelin car ils vont contribuer à l’émancipation et au développement culturel et socio économique de Tormelin. Vraiment c’est l’occasion solennelle pour moi de remercier tous ces partenaires français qui viennent pour nous aider et j’ajoute qu’ils seront les bienvenus chez eux en terre africaine de guinée.


Somborynews :
Fria est la ville qui abrite la première usine d’alumine d’Afrique. Très malheureusement les habitants de cette contrée sont encore dans l’extrême pauvreté. Quelle est votre opinion  face à ce constat?


Dr. Alseny Camara :
c’est une amère réalité, Sombory à ce que je sache, n’a pas bénéficier des retombées de l’usine de Fria .Quand une usine aussi importante est implantée dans une zone, c’est claire que cette contrée doit bénéficier de certaines retombées de l’exploitation industrielle, le niveau de vie des populations doit être impacté par tous les revenus de l’exploitation industrielle. Malheureusement tel n’est pas le cas de Sombory. Depuis 1959 cette usine existe ! A Sombory les services sociaux de base, l’électricité par exemple n’existe pas, on a pas d’eau à la pompe au robinet, on a pas une couverture médicale digne de ce nom. C’est une situation très amère. Il faudrait une mobilisation générale de tout les fils de Sombory et de tout ce qui aime Fria parce que Fria qui est la cité de l’alumine est sorti de Sombory Tormelin, pour ce qui connaissent bien l'histoire de cette ville. Moi je pense qu’il doit y avoir une mobilisation générale; ce qui est passé est passé. Il faudrait que l’avenir soit une suite de correction dans l’intérêt général de nos populations.


Somborynews :
un dernier message à l’endroit des jeunes, cadres et fonctionnaires de Fria.


Dr. Alseny Camara :
 je crois qu’aujourd’hui, nous sommes entrain de traverser certains moments difficiles dans la vie de notre pays et cela va s’arranger par la grâce Dieu. Je pense que nous devons mettre en place une stratégie qui permettra à tous les jeunes de guinée et du monde, à tous les fonctionnaires de mieux connaître notre village parce que c’est pas tout le monde qu’y a grandi .Il faut faire en sorte que tous le monde soit intéressé à Sombory et mettre en synergie toutes les actions possibles pour que notre Sombory sorte de l’ornière. Encore une fois je vous remercie pour l’interview.


 
Propos recueillis par :

 Aboubacar Mamadou Camara

 A Conakry, Tel : (224) 64 25 75 97          

    

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 17:36

La crise alimentaire s’aggrave en Afrique et en Guinée et peut engendrer le délitement du tissu social. Les émeutes de la fin demeurent des souvenirs douloureux et dégradants pour l’image de notre continent ; elles ont eu des conséquences dramatiques avec leurs cortèges de victimes innocentes.


Malgré les cris d’alarmes, les beaux discours, les incantations des uns et les promesses des autres, l’objectif du sommet de la FAO tenu à Rome (Italie) le 3 juin 2008 de réduire de moitié, d’ici 2015, la faim dans le monde ne sera pas atteint sur le continent africain au vu du taux de progrès actuel.


Les facteurs d’exacerbation de la crise alimentaire sont multiples


L’insécurité alimentaire résulte des effets combinés : de la question environnementale telle la sécheresse ; de la pauvreté ; de la pandémie du sida ; des mauvais résultats des politiques agricoles ; de la spéculation financière et boursière mondiale qui engendre l’enchérissement des denrées alimentaires et des hydrocarbures (les deux étant intimement liés) ; de l’utilisation de plus en plus massive des biocarburants sur les terres arables au détriment des cultures vivrières ; de la mauvaise gouvernance avec notamment la gestion « patrimoniale » des ressources publiques.


La réaction tardive et inadéquate aux situations alimentaires d’urgence est un des facteurs aggravants de l’insécurité alimentaire en Afrique : c’est la principale raison pour laquelle la situation ne s’est pas améliorée bien que les premiers avertissements arrivèrent fin 2004 ; et ce n’est que quand des photos d’enfants souffrant de carence alimentaire furent montrées à la télévision, en juin 2005, que la communauté internationale s’activa. Et lorsque l’aide arriva des millions de personnes souffraient déjà de la famine. Les fonds demandés par les Etats en proie à cette crise et les appels d’urgence de l’ONU furent insuffisants et la plupart des promesses faites par les gouvernements occidentaux ne se sont pas concrétisées.


Par ailleurs, les livraisons d’aide alimentaire peuvent prendre entre 4 et 5 mois. Alors que le fait d’acheter la nourriture sur place serait une méthode moins chère et plus efficace pour apporter de l’aide, les gouvernements des pays donateurs ont décidé d’acheminer eux-mêmes l’aide alimentaire : c’était une bonne occasion d’écouler leurs surplus de récoltes et de procurer des bénéfices commerciaux à leurs propres entreprises agricoles et maritimes.


L’achat de stocks de nourriture à des fins d’aide humanitaire constitue un préjudice aux paysans, aux exploitants agricoles dans les pays en développement.


L’accroissement de la pauvreté est un facteur clé de la crise alimentaire. La nourriture peut-être disponible parfois, mais simplement inabordable ; par exemple en Guinée le sac de riz, aliment de base, coûte plus de 200000 FG et plus que le salaire moyen du citoyen lambda.


Depuis 1981, le nombre de personnes subsistant avec moins d’un dollar par jour en Afrique subsaharienne a doublé, pour passer à plus de 500 millions de personnes.


Avec la spéculation financière, boursière, le coût des denrées alimentaires s’est envolé, a doublé au cours des deux dernières années et le prix du riz, du maïs, du blé affiche un niveau record.


La question des biocarburants a été prédominante au sommet de la FAO tenu à Rome. La politique du commerce équitable serait un moyen de s’attaquer à la pauvreté dans les pays sous-développés. Ce slogan eut la vedette lors d’une campagne intitulée « Faites de la pauvreté une chose du passé » et lancée au moment du sommet du G8 qui s’est tenu à Gleaneagle en Ecosse du 6 au 8 juillet 2005.


Durant les deux dernières décennies, l’Afrique sub-saharienne a vu sa dette insuffisamment annulée et assortie de conditions draconiennes qui l’ont forcée à adopter une politique agricole néfaste et des règles commerciales injustes.


Le manque d’investissement dans la production agricole est la principale cause de la précarité alimentaire permanente de l’Afrique.


Selon l’organisation NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), il aurait fallu un investissement de 18 milliards de dollars par an dans l’infrastructure rurale africaine pour que soit réalisé l’objectif du sommet alimentaire mondial qui est de réduire de 50 % la faim sur ce continent.


Selon le rapport d'Oxfam, publié à l'approche du sommet du G8 à Heiligendamm (Allemagne) du 6 au 8 juin 2007, les pays riches devraient fournir 50 milliards de dollars par an afin d'aider l'Afrique et les autres pays appauvris à faire face aux conséquences inévitables du changement climatique, comme la sécheresse, les inondations et la baisse des récoltes due aux pénuries d'eau, à l’épuisement des réserves halieutiques.


D'ici 2020, près de 250 millions d'Africains devront y faire face en Afrique méridionale, au Sahel, dans la région des Grands Lacs et dans les zones côtières de l’Afrique occidentale et orientale. L’eau est devenue une denrée rare, une matière première fort convoitée, un enjeu majeur sur les plans politique, économique et stratégique (cf. le conflit israélo-syrien).


La pandémie du sida est un autre facteur important de la crise alimentaire. Il y a, dans la région sub-saharienne, plus de 30 millions de personnes porteuses du virus. La maladie frappe les jeunes adultes travaillant à la campagne et les affaiblit ; leur capacité de cultiver la terre est diminuée, entraînant ainsi une précarité alimentaire qui exacerbe à son tour les symptômes de la maladie.


À terme, pour juguler ce fléau de l’insécurité, la Guinée dispose d’atouts considérables : un sous-sol riche en minerais ; un sol fertile et des terres arables à profusion ; un climat agréable, avenant ; une pluviométrie exceptionnelle et de nombreux fleuves (Sénégal, Konkouré, Gambie, Niger, …) qui irriguent son sol ; une richesse humaine insuffisamment exploitée à bon escient.


La richesse humaine est la première richesse, la plus-value, la première matière première d’un pays ; la Guinée a enfanté un nombre incommensurable de génies créateurs mais c’est la cooptation « irrationnelle » de ses élites qui continue de poser problème au détriment de son peuple qui continue d’attendre la lueur du bout du tunnel, l’espoir en somme.


Le salut de notre pays passera inévitablement, entre autres : par une réorientation de la politique économique vers la production agricole, et non plus principalement vers le commerce qui ne génère pas d’emplois et de richesses suffisants à la majorité de la population ; par un assainissement de ses finances publiques ; par une restructuration de son administration ; par la prise en compte de la question environnementale ; par le dialogue sincère entre toutes ses composantes ; par la réconciliation nationale ; etc.…


Mais que valent ces vœux pieux sans le choix libre et éclairé de ses filles et fils qui pourraient l’amener vers des cieux plus cléments et radieux ?


 


 

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 23:40

 

 

Cette belle ville qui jadis, s’enorgueillissait d’abriter la première usine d’alumine en terre africaine et autrefois appelée « petit Paris », offre aujourd’hui un spectacle désolant de misère et de régression, au grand dam de ses habitants.

 

Dans cette ville où les infrastructures hydroélectriques n’avaient rien à envier à certaines villes des pays développés, coupures électriques et  pénuries d’eau sont devenus la règle et témoignent de la dégradation de la qualité de vie. Du délestage par endroit au début de la crise au délestage général, les habitants de ma ville natale ont appris à s’éclairer à la bougie et à la lampe tempête. Cette triste réalité est la conséquence de la faiblesse de la productivité énergétique pour une ville de plus en plus grande, l’incapacité de la compagnie RUSALa renouveler les chaudières du groupe énergétique de l’usine et surtout «l’incompétence des cadres expatriés qui ne comprendraient rien au fonctionnement de cet organe vital ».

Le 24 juin dernier, RUSAL a inauguré en  fanfare une chaudière d’une capacité de 160 tonnes de vapeurs/jour. Cet investissement, qui aurait coûté environ $US20 million, avait un double objectif : augmenter la productivité énergétique pour doubler la production annuelle de la raffinerie et répondre aux besoins hydroélectriques des " friakas". Malheureusement, la très grande médiatisation de cette cérémonie inaugurale n’a rien donné et Fria croule toujours dans l’obscurité. En cause: l’incapacité de la chaudière a fonctionner a son plein régime et les difficultés qu’éprouvent les nouveaux maîtres des lieux à faire le couplage entre leur chaudière et les installations déjà en place.

L’eau courante est devenue une denrée rare à Fria. Le soir, à la première goûte d’eau du robinet, avant tout autre usage, les familles se pressent d’abord de constituer de bonnes réserves dans de grands bidons bleus installées dans les cuisines. Quand vient le temps de prendre une douche, il n’est pas rare de se contenter d’un sceau d’eau durement gagné. La pénurie d’eau a également relégué au second plan l’entretien de l’aménagement  paysager (fleurs, gazon ; parc..) –qui fut naguère une autre fierté de la ville.A l’instar des autres préfectures, le téléphone fonctionne très mal. La mauvaise qualité du réseau fait qu’il est difficile même pour des correspondants se trouvant localement de se joindre. La seule consolation dans le secteur vient de l’arrivée et l’installation progressive de la compagnie Areeba qui offre une connexion plus fiable et une gamme de service plus variée. Consolation et frustration pour tous patriote guinéen bien sur. Car décidément, la Guinée ne peut toujours rien faire de sérieux par elle-même. La Sotelgui pourra-elle se faire au jeu de la concurrence ? Attendons de voir.

Un autre enfer des habitants de la ville de Fria est l’état catastrophique dans lequel se trouve le réseau routier. Il est inimaginable de concéder que les autorités soient incapables d’entretenir les routes de la ville qui abrite la première usine d’alumine en terre africaine

 En saison sèche, Fria ressemble à une bourgade rouge abandonnée depuis des lustres. La poussière, soulevée par les automobiles, envahi directement les maisons. Les problèmes environnementaux et sanitaires ne sont nullement la préoccupation des autorités. Et le comble est que même les hôpitaux ne sont plus épargnés. La saison pluvieuse non plus n’est pas clémente, bien au contraire. A cause du mauvais état des routes, boue et nids de poule sont le lot quotidien des piétons et automobilistes. Ces derniers étant souvent la cible de piétons mécontents d’avoir pris une flaque de boue.
Pourtant, en avril dernier, le représentant de Rusal en Guinée, Anatholy Pantchenko avait annoncé le démarrage des travaux de reconstruction des routes. Malheureusement, entre fausse promesse de bonnes routes et  désillusions d’une cérémonie inaugurale bidon, les habitants de Fria ne savent plus à quel sein se vouer. Si l’on ajoute a cela la dégradation progressive des cités qui ne bénéficient plus d’aucun service d’entretien depuis le départ des français, l’on est bien emmené a se poser la question sur la raison d’être de l’usine de Fria.

Voila la triste réalité offerte par 22 ans de règne militaire à ce que fut la belle ville verdoyante de Fria.

 

 

 

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